Tract distribué au salon du livre contre l’emploi précaire à la BnF

Bibliothèque Nationale de France

Intersyndicale CFDT-CGT-CNT-FSU-FO-SUD

Aujourd’hui, au salon du livre, la Bibliothèque Nationale de France, première bibliothèque publique en France et l’une des plus importantes dans le monde, se présente sous son meilleur jour. Elle met en avant ses énormes fonds de documents, son ouverture tous les jours de la semaine, ses expositions à succès, ses éditions de livres d’art, son rôle de conservation du patrimoine depuis des centaines d’années et son passage à l’ère du numérique, avec ses dizaines de milliers de livres maintenant disponibles sur internet. Mais derrière la belle façade de cet établissement de prestige, il y a une autre réalité, plus dérangeante, celle des conditions de travail et de vie du personnel qui permet à tout cela de fonctionner, en particulier celles des plus précaires d’entre eux, les vacataires. Car, bien que la Bibliothèque Nationale de France soit un établissement public, ses agents ne sont pas tous des fonctionnaires. Tout au contraire, un nombre important d’entre eux, 350 personnes, sont des vacataires, sans qui il serait impossible à la Bibliothèque Nationale de France de fonctionner correctement et d’assurer ces missions de services publiques. Ce sont ces vacataires qui permettent entre autre à la bibliothèque d’être ouverte le week-end et en soirée jusqu’à 20 heures. Or, la situation de ces vacataires est inacceptable. En effet, ces vacataires sont obligatoirement en Contrat à Durée Déterminé, d’un maximum de 3 ans renouvelables, mais une part importante d’entre eux sont sur des contrats beaucoup plus court. Ils ont donc constamment peur que leur contrat ne soit pas renouvelé et ils ne peuvent pas mettre en œuvre des projets personnels car leur avenir n’est pas assuré. A cette instabilité se rajoute le fait qu’ils sont aussi forcément à temps partiels. Ainsi, si certains disposent d’un trois-quarts de temps plein, la majorité se voit imposer un travail à mi-temps, ce qui leur donne à la fin du mois un salaire d’à peu près 600 euros. Mais, de nos jours, il est très difficile de vivre avec un revenu pareil, qui se trouve sous le seuil de pauvreté, ce qui conduit à des situations de détresses sociales, comme celle du vacataire qui témoigne au dos de ce tract. Face à de telles difficultés, certains abandonnent vite ce travail ou bien sont forcés de cumuler plusieurs petits boulots pour vivre. Quant à ceux qui tiennent et qui arrivent à bénéficier de plusieurs contrats, leur ancienneté n’est même pas reconnue, puisque il n’existe plus de possibilité pour eux d’être intégrés directement à la fonction publique, alors même que les postes offerts dans les concours du secteur des bibliothèques se comptent sur les doigts des deux mains au niveau national. Les vacataires de la Bibliothèque Nationale de France se trouvent donc aujourd’hui dans une impasse qui ne peut plus durer. Pourtant, sans eux la BNF ne serait pas ce qu’elle est. L’Etat a donc une obligation à l’égard de ces agents et doit améliorer leur situation et leur offrir des perspectives d’avenir. C’est pourquoi les vacataires, les agents titulaires et l’intersyndicale de la Bibliothèque Nationale de France réclament :

– L’augmentation des quotités horaires mensuelles des vacataires qui le souhaitent à hauteur de 110 heures.

– La transformation des CDD en CDI.

– La mise en place d’un plan de titularisation des précaires à la BnF.

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